#10 Parler des choses qui fâchent (en société)
Sujet sensible en approche !
J’aime bien ça moi, parler des choses qui fâchent. Même si je déteste le conflit, j’aime bien mettre sur le devant de la scène des sujets dont on ne parle pas assez. C’est quoi les choses qui fâchent ? C’est le féminisme, c’est le véganisme, c’est le dérèglement climatique, c’est les travers de la start-up nation … La liste est encore bien longue. Et c’est aussi et tout simplement parler de cul.
Un de mes amis m’a dit un jour “c’est marrant la façon dont tu parles de cul, c’est sain, tu rends pas le truc bizarre, t’es la première personne que je rencontre qui en parle de cette façon là”.
En fait, je fais pas grand chose, pour moi c’est normal, j’en parle comme de ce que j’ai bouffé au petit déjeuner. Je me souviens un jour avoir défendu dur comme fer la prostitution lors d’un premier date Tinder avec un Américain qui venait du Texas1. Je n’ai pas énormément de tabous. Alors j’y crois dur comme fer, au fait de dédramatiser, de banaliser les sujets pour les normaliser. C’est pour ça que lorsque j’ai lu le livre “Hum Hum” de Chloé Thibaud, la phrase “Mes parents m’ont expliqué ce qu’était un 69 quand j’avais 8 ans” a raisonné très fort en moi (retrouvez plus bas un extrait de la newsletter à paraître le 20 septembre).
C’est ce qu’on fait ici, dans cette newsletter, ou sur Instagram : on parle, on déconstruit, on apprend, autrement. Comme l’ont fait Marie Cay et Théa Lime-Lyet dans leur livre “Nos corps révélés” (retrouvez juste après un extrait de la newsletter à paraître le 13 septembre). On aborde tous les sujets, on se questionne sur ce qui pose problème dans notre société et qui nous impacte directement, de notre chambre à coucher à notre promotion manquée. Pas de tabou, aucun, jamais.
Ceci étant dit, qu’on soit bien d’accord, dans la pratique, le but n’est pas d’en parler tout le temps, mais simplement d’évoquer les sujets, pour éduquer. Pour montrer que c’est simple et c’est sain. On a le droit d’avoir des tabous, de ne pas vouloir aborder certains sujets, c’est normal. Le problème, c’est quand ces tabous nous sont imposés (je pense notamment aux règles, ou encore à l’homosexualité). Si on n’a pas envie d’en parler OK, mais n’empêchons pas les autres de le faire !
“Les femmes sont-elles moins intelligentes que les hommes ?” avec Marie Cay et Théa Lime-Lyet (extrait)
À la naissance, nous avons tous·tes cent milliards de neurones (oui, c’est beaucoup !) et notre cerveau continue de se construire et on estime, dans le cerveau adulte, le nombre de synapses à un million de milliards. Peu importe notre genre !
Contrairement à ce qu’ont bien voulu nous faire croire les anciens résultats scientifiques, les connaissances actuelles sur le cerveau, son développement et sa plasticité montrent que les femmes et les hommes ont les mêmes capacités et que l’apprentissage et les expériences ont un rôle qu’on ne peut pas nier dans la construction de nos cerveaux.
Alors non, les femmes ne sont pas moins intelligentes que les hommes !
Un cerveau plus petit pour les femmes …
Sur la balance, le cerveau des femmes est en moyenne plus léger que celui des hommes de quelques dizaines de grammes. Cela s’explique par le fait que le cerveau est proportionnel à la taille de la boîte crânienne et donc à la stature de la personne. Les anciennes études qui avaient mis en lumière cette différence baignaient dans une époque où la femme était reléguée au foyer et les scientifiques (hommes, évidemment…) ont alors appuyé des théories selon lesquelles ce “petit” cerveau féminin engendrait des compétences moins importantes.
Mais avec les techniques modernes d’imagerie cérébrale et de récentes études en neurosciences, il a été démontré depuis que les compétences s’acquièrent surtout avec l’apprentissage et l’environnement. Et mieux encore : ces connexions cérébrales n’ont aucune incidence sur la masse du cerveau ! La taille n’a donc aucune importance et ne doit en aucun cas servir de prétexte pour rabaisser les femmes sur leurs capacités et plein potentiel.
🗓 Parution le 13 septembre (version payante)
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Hum Hum, et si on parlait de sexe ? avec Chloé Thibaud (extrait)
Sexualité et plaisir
Ma vision est simple : la sexualité, seul·e ou partagée, procure du plaisir (je précise ici que l’asexualité et donc le fait de ne pas intégrer la sexualité dans sa propre vie est totalement possible, légitime). Puisque la sexualité procure du plaisir, ce serait franchement dommage de s’en priver, non ? Alors d’abord, le premier tabou à briser est celui de la masturbation. Quand on est ado, nous sommes notre premier partenaire sexuel et c’est génial ! Dire aux garçons - mais surtout aux filles, chez qui le sujet est moins abordé - que se masturber est normal, ni honteux ni sale, c’est permettre à tout le monde d’apprendre à se découvrir et à jouir ! Ensuite, en grandissant, le mieux nous sommes éduqués - à notre propre corps et au corps de l’autre - le plus nous pourrons prendre ET donner du plaisir. Ici encore, la notion de “consentement“ est centrale : une sexualité partagée ne peut être conçue sans que tout le monde soit d’accord. Cela étant établi, RIEN n’est sale. RIEN n’est dégradant. TOUT est permis.
Dans la famille tabous, je demande …
Cette histoire de “saleté“ me semble récurrente. J’entends souvent “il paraît qu’il/elle a fait ça, baaah, c’est dégueulasse“ ! Je ne suis pas d’accord. Si les deux partenaires sont d’accord pour faire quelque chose, alors nous n’avons pas à les juger. J’ai le souvenir d’une infirmière scolaire qui disait aux jeunes filles que “la fellation est une pratique dégradante“. C’est grave ! Aucune pratique consentie n’est dégradante. Et dans l’hypothèse où un garçon force une fille à lui faire une fellation, il n’est pas question de dire à cette jeune fille qu’elle a été “dégradée“ ou “humiliée“, mais plutôt de la prendre en charge car elle a été victime de violence sexuelle !
🗓 Parution le 20 septembre (version payante)
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Dernièrement, j’ai aimé …
Les recos du mois
La série “Mes premières fois” (dispo sur Netflix)
Mes premières fois est une série dans laquelle on suit les aventures de Devi, une adolescente Indienne-Américaine dont l’objectif est, comme la plupart des ados, d’être populaire. Sur fond de féminisme, la série aborde des sujets importants pour les teens (mais pas que !) comme l’homosexualité et le coming-out, les relations toxiques, les débuts de la sexualité, la pression sociale de manière générale mais aussi familiale et culturelle autour de la religion et des mariages arrangés.
La Saison 3 est sortie en août sur la plateforme Netflix.
Le podcast “L’Arnaque” par La Toile Sur Ecoute
Un mini podcast réalisé par Pénélope Boeuf dans lequel elle nous raconte ses expériences et ses histoires improbables, le ton est décalé et met de bonne humeur !
Le compte Instagram de Rianne Meijer
Si vous aimez Céleste Barber, vous allez adorer Rianne Meijer ! Avec beaucoup d’humour, cette influenceuse met en scène sa vie de tous les jours et son couple sans se prendre au sérieux au travers de posts du type Instagram versus Réalité. C’est décomplexant à souhait !
A bientôt pour une prochaine newsletter !
Il n’était pas spécialement contre, il n’avait pas d’avis sur le sujet et était simplement curieux d’en savoir +.